Accueil et réception

**Pnj** Dim 12 Oct - 13:38

C’était la grande salle de bal.
Décorée de toute part par de somptueuses guirlandes, les bougies flottant dans l’air pour illuminer la pièce et lui donner un air accueillant et hospitalier, des serviteurs en livrées blanches et noires courant d’un bout à l’autre de la pièce pour satisfaire chaque invités, ne semblant connaître que quelques rares formules de politesses et question, des musiciens jouant des airs inconnus à toutes les oreilles présentes, mise à part celles de la comtesse qu’on apercevait pas encore dans la salle…
On pouvait dire que c’était l’effervescence, la fête battait son pleins alors même que son organisatrice était absente. Partout, on entendait les rires et les chants, on pouvait voir les couples danser dans un espace réservé à cet effet, la joie et l’excitation était au rendez-vous.
Les invités avaient été prévenus à leur arrivé qu’ils ne seraient informés de toutes les règles de la chasse que le lendemain, la Comtesse leur ayant réservé une soirée de repos et de fête pour aujourd’hui.
Ils ne savaient pas encore à quoi elle ressemblait, ni si elle allait tenir ses promesses mais ils étaient heureux d’être accueillit comme des princes, qu’ils fussent empereur ou simples aventuriers, ici, il n’y avait plus ce genre de classe sociale.

Alors que les éclats de voix redoublaient d’intensité, la musique s’arrêta et les serviteurs en livrée, se rangèrent de chaque côté de la salle.
Les grandes portes de bois noir s’ouvrirent pour laisser entrer une adolescente d’une quinzaine d’année – en apparence – habillé d’une somptueuse robe indigo mettant en valeur ses yeux perçant. Derrière elle, un homme immense – il devait frôler les deux mètres – et de stature moyenne marchait à pas lent en regardant le sol au pied de la fillette. Les cheveux blonds de la demoiselle battaient en rythme sur ses épaules et tous les bruits de la salle se turent devant son regard glaciale. Ses yeux semblaient inanimés, comme si ressentir la moindre joie aurait pu les faire fondre ou leur faire perdre de leur splendeur. A chaque fois qu’on croisait ces yeux provocateurs, on avait l’impression d’être mis à découvert.
Très désagréable comme sensation.
Elle attendit d’avoir le silence complet avant que ses fines lèvres rosés ne s’étirent en un sourire qui paraissait sincère.

« Je vous souhaite à tous la bienvenue et je vous remercie d’avoir répondu présent à mon invitation. On vous l’aura certainement déjà appris, mais vous ne connaîtrez les détails de la chasse que demain. Ce soir, vous pouvez rire et vous amuser.
Vos affaires ont été portés dans la résidence voisine et on vous a, à tous, désigné un appartement par groupe. Ainsi, lorsque vous rentrerez de vos journées d’aventures, vous pourrez parler entre vous sans craintes d’être écoutés par des oreilles indiscrètes.
Sur-ce, j’espère que vous ne manquerez de rien et que vous vous amuserez bien. »

Elle salua l’assembler avec politesse et la musique reprit, lente et douce comme une caresse pour les oreilles. La Comtesse s’approcha d’une chaise sur une petite estrade, non-loin des musiciens, et y prit place, dominant la foule de quelques centimètres.
La fête repris son cours alors qu’elle semblait noté avec attention chaque visage dans sa mémoire. Son majordome derrière elle affichait un regard et une expression neutre, son jeune visage tanné par les nombreuses heures de travail qu’il devait fournir. On ne lui donnait pas trente ans.